Le jeudi 6 février à 13h, l’exposition était inaugurée dans la médiathèque du lycée, en présence de M le Proviseur, Mme la Proviseure adjointe, M Benguigui (président de l’association des juifs d’Angoulême et de Charente), les élèves de 1ère HIDA, les étudiants de BTS COM1, des collègues et des élèves. A 14h, M Gérard Lefèvre, adjoint à la culture de la ville d’Angoulême, est venu voir l’exposition et a été impressionné par la qualité du travail des élèves et des étudiants. Il nous a proposé de présenter cette exposition, sûrement à l’espace Franquin, en avril, avec une conférence en présence des élèves.
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M le Proviseur a remercié généreusement les enseignants, les élèves et les étudiants pour ce travail de mémoire qui participe à cette volonté de ne pas oublier pour ne pas recommencer. Ensuite, M Benguigui a prononcé à son tour un discours allant dans le même sens, en remerciant la communauté éducative de son engagement ancien et permanent dans ce devoir de mémoire. Il a rappelé la tradition du lycée Marguerite de Valois dans ce domaine, puisqu’il travaille régulièrement avec l’établissement dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Il s’est dit très ému et heureux d’être présent à cette inauguration, retrouvant ainsi des élèves qui avaient participé à la commémoration du 27 janvier au musée d’Angoulême notamment comme porteurs de flambeaux (voir article sur le site du lycée du 30 janvier dernier).
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Nos élèves ont présenté leurs différents panneaux répartis en 6 thèmes. Le public a pu découvrir le tableau apocalyptique de George Grosz « Caïn ou Hitler en enfer », le photographe Francisco Boix déporté à Mauthausen, les œuvres de Picasso comme « le Charnier », les dessins de Léon Delarbre, Henri Gayot ou Violette Rougier-Lecoq réalisés dans les camps, les écrits de Charlotte Delbo et de Primo Levi, les œuvres de David Olère, Boris Taslitzky, Art Spiegelman, Marc Chagall, Shimon Attie, Jochen Gerz et Christian Boltanski qui évoquent l’absence, la déshumanisation, la violence et la mort. Enfin, les derniers panneaux abordent le problème de « l’art dégénéré », de la spoliation des œuvres d’art aux familles et artistes juifs et de leurs restitutions après la guerre en prenant l’exemple de la sculptrice Chana Orloff.
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Que ce soient des tableaux, des dessins, des livres, des bandes dessinées, des chants, des photographies ou de l’art in situ, tous jouent un rôle essentiel dans le devoir de mémoire et certains ont même servi de preuves dans les procès d’après-guerre.
N’hésitez pas à venir voir l’exposition à la médiathèque jusqu’au 24 mars 2025.
Anne Amsallem et Sébastien Rouyer.
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