Le Lycée Marguerite de Valois : un lycée qui donne leur place aux femmes
Après avoir mis en lumière la femme de Lettres et l’intellectuelle que fut Marguerite de Navarre, dite de Valois, il y a plus de cinquante ans, lors de son inauguration, puis lors de la création du Concours de nouvelles académique il y a huit ans, le Lycée Marguerite de Valois poursuit cette année cette voie pionnière.
En octobre dernier, c’est à Madame Andrée Gros-Duruisseau, ancienne résistante charentaise, qu’a été dédié l’amphithéâtre de la Cité scolaire.
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, près d’une centaine de salles du lycée ont été renommées du nom de femmes qui se sont illustrées dans leur domaine ou qui ont contribué à l’émancipation des femmes et à la parité.
Cette action Effemmère –telle était l’appellation de cette initiative du 8 mars-, est accompagnée et poursuivie à la Médiathèque du lycée par plusieurs événements :
- une exposition des recherches documentaires des élèves de la classe de seconde 1 sur les stéréotypes misogynes où l’on apprend, notamment, qu’il est préférable, statistiquement, d’être co-voituré par une conductrice –même blonde- que par un conducteur
- une table thématique sur la place des femmes dans l’Histoire scientifique, littéraire, artistique et sociétale : beaux livres, DVD, essais…
- une vaste exposition sur les femmes et la science conçue par l’Espace scientifique Mendès-France de Poitiers. A voir jusqu’au 12 avril.
Pour terminer en beauté, les treize salles annexes de la Médiathèque ont été renommées du nom de femmes qui ne se taisaient pas, telles Agnodice, Hypatia ou Musidora…
Un extrait de la recherche documentaire effectuée par les élèves de la classe de » 2de.1 :
Les noms de femmes dans les établissements scolaires de l’Académie :
En Charente :
- sur 7 lycées publics, seuls 2 portent le nom d’une femme
- sur 38 collèges publics, seuls 4 portent le nom d’une femme.
Louise Michel et Marguerite de Valois pour les lycées.
Michèle Pallet, Claudie Haigneré, Marguerite de Valois, Elisabeth Badinter -nom qu’elle partage avec son mari- pour les collèges.