Ce lundi, par un temps très pluvieux, Angoulême a commémoré le 80ème anniversaire de la découverte, et par conséquent, de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau par l’armée soviétique. A partir de là, les Alliés vont faire d’autres découvertes macabres à travers les territoires libérés, d’autres camps, d’autres morts par millions.
A l’initiative de M Gérard Benguigui, président de l’AJAC (l’Association juive d’Angoulême et de la Charente), une cérémonie officielle et pleine d’émotions a eu lieu lundi à 18 heure en présence des autorités françaises (M le préfet de la Charente, M le sénateur, deux députés et M le maire d’Angoulême) mais aussi la Consule générale d’Allemagne (de Bordeaux) et le consul général de Pologne (de Lyon). Cette cérémonie s’est déroulée devant le conservatoire Gabriel Fauré, lieu où furent regroupés les 442 juifs de Charente raflés le 8 octobre 1942. Quelques jours après, 387 d’entre eux, dont 85 enfants, étaient déportés à Drancy puis à Auschwitz.
Cependant, la présence de Mme Gros-Duruisseau, à plus de 99 ans, a marqué l’assistance. Elle tenait à être là, elle a pu évoquer la vie dans les camps et comme à son habitude, elle a insisté sur l’importance de la mémoire et de sa transmission. A cette occasion, elle a échangé avec nos élèves de 1ère HIDA et des étudiants de BTS COM1, présents dans l’assistance mais surtout porteurs et porteuses de flambeau. Ils étaient 9, chaque flambeau représentant 1 million de morts. On honorait ainsi les 6 millions de juifs morts dans les camps mais aussi les autres déportés, tels les Résistants, les opposants politiques et les homosexuels.
A la fin de la cérémonie, nos élèves et étudiants ont pu échanger avec Mme Gros, parler de leur projet mémoriel bientôt exposé à la médiathèque du lycée et échanger sur l’importance de ne pas oublier.
« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre » (Winston Churchill)