Danse et arts plastiques. les films

Se sont déroulés dans l’Amphithéâtre Gros-Duruisseau un après-midi de  RESTITUTION danse et art contemporain, en janvier dernier, des ateliers menés conjointement en arts plastiques et EPS avec la Compagnie ZAP, reçue en résidence sur 2 semaines, grâce au soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Visant l’élaboration d’un dessin génératif via les matériaux de la danse, geste et mouvement, chaque protocole est joué et interprété par une équipe qui ne l’a pas rédigé.  2 cameramen filment de 2 points de vue différents la performance. Par la suite, chaque protocole est joué par son équipe de concepteurs. Les cameramen s’enchaînent, conservent des traces filmiques, tandis que les élèves non acteurs sont spectateurs des restitutions, croquent et prennent des notes.

Le mois suivant fut consacré à la maîtrise d’un logiciel vidéo de façon à produire des films, ou documentaires, ou artistiques, voire jouant des porosités de ces deux natures propres à l’image filmique.

Différents groupes vous livrent ici l’aboutissement de leur recherche et réflexions.

 

Enluminure piégée, Anaïs et Lola

«  Ce qui fait œuvre est la performance finale, tout le processus d’idées, l’élaboration du protocole en équipe et la présentation du projet ensemble. Pou voir travailler en équipe a permis d’avoir d’autres cultures, d’autres imaginations, d’autres perceptions et réflexions. Toutes ces idées ont pu être rassemblées et partagées, ce qui reflète notre projet. Dans notre film, je retiens les arrêts sur image pris durant la performance. Ils montrent les moments et les gestes importants de la performance. » Anaïs

« Certaines parties de la performance ont été retirées, d’autres, accélérées, pour un meilleur visuel. Les étapes ne sont pas respectées ; il y a des ruptures par rapport au temps de la performance réelle. Portées par le son et une certaine fantaisie, ambiance humoristique et bonne humeur pour expérimenter les effets de rythmes et de couleurs. Des bruitages en fond sonore conservent les bruits de mouvement de la performance et permettent de garder trace du réel. La musique ambiance et engage à danser avec les performers. Les effets recherchés sont la dynamique, le rythme et la dérision. » Lola

Jeux sur table, un film Bastien

« Le premier fait des gestes fluides, arrondis et légers. L’autre fait des gestes brusques, saccadés et droits. Une personne se met entre les deux tables. Son but est de tracer sur les deux tables quelque chose d’identique en expérimentant la vitesse, les gestes, les mouvements, la place, et même le geste décalé. Leur but commun est de combler l’espace, de coloniser toute la feuille. »

Sur cette même performance, une restitution qui se veut davantage documentaire :

Orchestra, film de Laure-Anne et Roméo

« La façon d’interpréter un protocole fait œuvre ainsi que le travail du corps, les gestes qui vont aider à appliquer le protocole. Rappelant Sol Lewitt et ses Wall drawings, on peut dire ici que l’humain est réduit à l’état de machine, au service du trait. Les différentes interprétations, versions, montrent une homogénéité au départ, mais on retrouve la singularité des personnes, au travers de certains choix, tels que le nombre ou les couleurs des pastels. Chaque membre du groupe a un rôle à jouer, chacun a des consignes qui diffèrent pour explorer corps et gestes et leur contrôle. Le performer au centre explore l’amplitude des gestes et leur symétrie, un peu à la façon d’Heather Hansen dans Emptied Gestures. L’un exécute des gestes brusques, de plus en plus grand ; l’autre des gestes légers et fluides. Le montage vidéo est une nouvelle étape qui va également faire œuvre, puisqu’il s’agit de penser un moyen de montrer la performance réaliser. Deux caméras filment de deux points de vue fixe. Ce montage est une émanation de la performance et a valeur documentaire. » Laure-Anne

Soleil Levant, Audrey et Giulia

«  Dans ce film, les deux temps de la réalisation s’enchaînent, se superposent. C’est le temps de la performance globale, réalisée en deux temporalités distinctes. Il n’y a pas beaucoup de ‘cuts’ : la vidéo suit le déroulement initial de la performance « Soleil levant ». Du coucher au lever du soleil, tel est le temps représenté. Nous avons voulu représenté un effet calme et de contemplation. Musique et sons augmentent, vers une saturation. Il s’agit d’installer une ambiance, l’espace – temps de la nuit, l’aube et la forêt. Le texte ici est une contrainte tout en étant explicatif. Nous voyons une arrivée brusque de la contrainte fondant doucement grâce à l’interprétation de chacun. » Giulia

Ondes artistiques, Océane et Julia

« Il s’agit d’une vidéo performance. La musique choisie présente des improvisations au piano. L’image cherche à suivre le son. Le texte informe et présente notre film. Le protocole appuie la performance. C’est un guide. Il annonce ce qui va suivre. Il est situé au début du film pour le ne pas « casser » la fluidité et faire des coupures dans la performance. » Julia