Festival : entre comics et manga, mon cœur balance !

Sortie ce vendredi 27 janvier 2017 des 1èreL2 et 2nde art visuel sur le FIBDI d’Angoulême.

 

Un événement pour les élèves après avoir parcouru l’exposition de la « French Touch » de Marvel, au Théâtre d’Angoulême, fut la confrontation à une légende vivante de la pop culture.La rencontre avec Chris Claremont restera certainement gravée dans les esprits de chacun, se concentrant et s’appliquant à suivre un phrasé délié et captivant, soucieux d’être compris.

 

C’est ainsi qu’il nous raconte son intérêt pour Nixon, à l’âge de 10 ans, lors des élections américaines de 1960 alors que son père votait JFK, la crise des missiles avec Cuba dans les années 60, les alertes et exercices au Lycée en cas d’attaques éventuelles, alors qu’il n’était qu’adolescent, l’assassinat de Kennedy puis Martin Luther King. Tout ce qui constitue aujourd’hui nos cours d’histoire, cette réalité palpable et vécu, a inspiré et nourri son travail de scénariste de la grande saga des X-men.

 

Aux questions nourries des lycéens, Claremont relate comment ses références épousent un large champ de la création narrative : romanesque, dramatique et de science fiction, partant de Shakespeare à Valérian et Laureline – agents spatio-temporels – de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières. Il nous dresse un portrait du scénariste de comics à l’écoute de son temps, soucieux de chaque maillon de la chaîne de production chez « Marvel », qui fit des X-men une véritable franchise.

 

L’américain décrit également quelques ‘trucs’ pour nourrir le suspens et capter le spectateur. Il détaille pour l’assemblée, suspendue à ses mimiques et moindres exclamations, la façon dont on crée un personnage en regardant autour de soit et comment une fois ce super héros mis au jour, ce dernier vous échappe. Vous ne pouvez disposer, quoiqu’ en étant l’auteur, en aucun cas de cette ‘vie’ ; elle appartient plutôt à tout un ensemble d’enjeux commerciaux, sociaux, voire politiques ! …

Applaudi et chaudement remercié, Claremont accepte avec sympathie de jouer le jeu des dédicaces auprès de fans enchantés.

 

 

 

 

Les 2ndes nous quittent et regagnent leurs cours de l’après-midi.

 

Les 1ères de spécialité arts plastiques, après un pique-nique vite expédié sur le parvis du Conservatoire, se rendent à la bulle New York, où s’épanouissent les marges de nos grandes écuries d’édition dessinée, petites maisons et auteurs hétéroclites.

Au Musée des Beaux Arts sont présentées des planches et dessins de grande qualité graphique de Kayuo Kamimura, auteur manga et illustrateur culte des années 1970 au Japon. Un hymne à la beauté. Les arts appliqués, la mode, Vogue, le Pop Art sont clairement évoqués dans sa manière qui bien entendu paraît être grandement redevable à toute l’histoire de la peinture japonaise, de l’estampe et de l’espace flottant, aux belles abandonnées en extase.

Au pas de course, nous descendons du plateau vers les bords de Charente au Musée de la Bande Dessinée
où 2 expositions très contrastées ravissent les plus récalcitrants.

D’ une part, nos dessinateurs sont bercés par une douce poésie, entre les phases préparatoires, objets récoltés, maquettes
élaborées, conçus par Alex Alice pour le Château des étoiles, (prémices de la conquête spatiale dans une réalité fantasmée, telle qu’elle fut imaginée et décrite par les scientifiques de la deuxième moitié du XIXe siècle), dans une mise en scène complètement onirique.

D’ autre part, voici les plus audacieux propulsés dans l’univers de polar d’un Will Eisner,
tout de clair obscur, jeux de lumières, recoins sombres et coupe-gorges de carton pâte.

 

Enfin, après avoir salués les jeunes talents exposés dans le couloir central, Martin, Dorian, Corentin, Leidy, Aurélie, Caroline, Paul, Sarah, Cécilia, Méline, Océane, Mélina, Sorenza, Thomas et Eva ont conclu leur tournée de festivaliers dans la joie, une pause tranquille, puis la marche dynamique !

 

mme Renault