Retour sur la matinée Antiquité romaine à la cité scolaire Marguerite de Valois en janvier dernier.
La compagnie « Acta » vient d’Arles et se passionne pour l’archéologie expérimentale : il s’agit de fabriquer les armes, les costumes, etc… et de retrouver les gestes en se fondant sur les textes et la pratique, l’expérimentation. Les latinistes et hellénistes ont pu profiter de différents ateliers tout au long de la matinée.
Atelier 1 : l’équipement des légionnaires
Les élèves ont essayé la tenue du légionnaire et soupesé l’armement : bouclier en bois, casque de 2kg, l’armure en cuir (la “lorica”), la côte de maille de 8kg et le pilum.
Puis ils ont pu suivre un cours de d’entraînement au rythme des “procedite !” (avancez !), “referte !”, “a dextra !” (à droite !), “a sinistra !” (à gauche !).
Atelier 2 : le théâtre romain
Après un rappel sur le théâtre à Rome et l’importance des mimes, les élèves ont joué une saynète sur un canevas typique de ces comédies : un vieillard (Papus) portant masque et toge…
…essaie de trouver l’amour auprès d’une jeune fille (puella), davantage intéressée par son argent que par son physique. Celle-ci est accompagnée d’une sorcière qui jettera un sort au vieillard pour qu’il tombe amoureux d’elle.
Un esclave (servus) moqueur les suit et les imite. Afin de monopoliser l’attention du spectateur, l’acteur doit lever le doigt puis taper sur sa cuisse ou taper du pied avant de mimer son rôle.
Le public participe en s’étonnant ou s’indignant de ce qu’il voit.
Atelier 3 : la gladiature
C’est l’occasion de faire la chasse aux idées reçues : ce sont des professionnels qui combattent et qui sont payés, ils n’ont pas le droit de tuer leur adversaire et si cela se produit, ils sont condamnés à mort. Les élèves sont ensuite invités à mimer quelques exercices avec bouclier et armes en bois comme cela était le cas pour les débutants romains. Ils essaient trois positions, armés de leur bouclier au son de “tollite !” (protégez-vous !), “percutite !” (frappez !) et “pugnate !” (combattez !).
Il s’agit donc dans les combats de seulement blesser l’adversaire en visant l’épaule, le bras et la cuisse.
4. Spectacle de gladiateurs
La compagnie Acta rappelle le fonctionnement et les différents types de gladiateurs : le provocator, le secutor, le mirmillon, le rétiaire, le Thrace et l’hoplomaque. Les idées reçues abondent, véhiculées par les peplums hollywoodiens : le pouce vers le bas pour demander la mort, par exemple.
Un editor (homme politique) finance les jeux afin de gagner une élection. Les deux gladiateurs qui se battent sont issus d’une même école et se connaissent très bien. Ils signent un contrat et sont payés avant le spectacle.
Quand un combattant est trop blessé pour continuer le combat il lève le doigt pour demander l’arrêt de ce dernier.
Un gladiateur coûte cher vu le coût de son entraînement sur plusieurs années et ce sont pour certains les stars de l’époque. On trouve également des femmes gladiateurs.
Cette journée aura permis aux latinistes et aux hellénistes de la cité scolaire de se plonger concrètement dans la civilisation romaine, et aux élèves de sixième de découvrir l’apport culturel du latin.
(photo Charente Libre)