“La République et ses monuments aux morts en Poitou Charente”, est une exposition conçue par la Région Poitou-Charentes, que Mme Desroches a fait venir spécialement à la Médiathèque pour les élèves de première du Lycée. , dans le cadre du projet ” Mémoire figée / Mémoire animée”.
En parallèle les élèves de 1èreL1 présentent les séries photographiques réalisées à partir du monument de leur commune d’origine. Cet événement s’inscrit dans le projet global annuel des 1èreL1 dont vous trouverez les étapes sur ce blog .
L’expo à la médiathèque :
“Il y a cent ans, l’armistice du 11 novembre 1918 mettait fin à la Première Guerre mondiale”. En plaçant les hommes, soldats ou civils, acteurs ou simples témoins, au cœur d’un cataclysme humain et culturel, ce conflit a constitué l’événement fondateur du vingtième siècle. Ses conséquences ont largement contribué à donner à notre monde sa forme actuelle.
De la Grande Guerre, avec ses neuf millions de morts de toutes origines et de toutes nationalités, est sortie une Europe fondamentalement différente. La France a payé l’un des plus lourds tributs, avec 1,4 million de tués et de disparus, soit 10 % de la population active masculine. Nous avons tous perdu un aïeul dans ce conflit.
Depuis, les générations se succèdent devant les monuments aux morts construits dans l’immédiat après-guerre, sur nos places et dans nos jardins publics, pour rendre hommage aux soldats tombés au champ d’honneur. Le dernier Poilu français est décédé en mars 2008 et inexorablement, les traces de la guerre dans le paysage des villes et des campagnes s’effacent. Ces monuments aux morts, qui nous sont devenus si familiers, recèlent pourtant des symboles dont nous ne connaissons plus forcément le sens.
Ainsi, parmi les 1 500 monuments aux morts de Poitou-Charentes, 72 mettent en scène des figures féminines symbolisant la République. Ces “allégories” expriment la douleur, la reconnaissance et le souvenir envers les hommes morts au combat. Souvent empruntées à l’Antiquité grecque et romaine, héritant des symboles de Marianne, elles portent des attributs nombreux, associés en combinaisons infinies : bonnet phrygien, couronne de feuillage, étendard levé ou glaive tourné vers le bas en signe de paix succédant au fracas des armes, casque de Poilu, voile de deuil…
Au travers d’une quinzaine d’exemples, cette exposition de photographies propose de découvrir ces allégories qui témoignent de la mémoire de la Nation et de l’enracinement de la République. Elles nous rappellent la force du lien de fraternité civique qui nous relie aux soldats morts.
C’est notre histoire que chacun peut y lire.