Un arbre à voeux dans le lycée

Cette tradition dans certaines cultures (japonaise , indienne …) a été adaptée au travail d’arts plastiques des élèves de terminale en option afin de créer un « évènement » impliquant le public.
Comment concevoir une exposition qui montrera à la fois le « work in progress » (élaboration du projet dans le temps) et qui intègrera les spectateurs dans l’espace et le fonctionnement de l’oeuvre ?

Les élèves décident de se regrouper pour créer un ” évènement” qui sera évolutif reprenant l’idée de l’arbre à voeux.
Le bocal comme lieu du travail est idéal il restera ouvert pour permettre aux élèves extérieurs au projet de s’impliquer en accrochant leurs vœux et offrira une intimité propice au recueillement inhérent à cette tradition.

« L’étape du processus créatif » peut parfois se confondre avec l’œuvre aboutie. Ce « laboratoire de création » est la mise en forme de différents moments de la réflexion. Le spectateur voit apparaître la naissance mais également l’aboutissement des recherches de l’artiste. Léonard de Vinci, à travers ses codex, montre l’émergence de ce mouvement de la pensée. Entre écritures et dessins, les lignes cohabitent sur la page: les unes commentent les autres sans pour autant constituer ce que l’on nomme une œuvre achevée. Claude Gellée dit Le Lorrain a constitué un « liber veritatis » durant des dizaines d’années comme attestation de son travail aussi bien pictural que graphique. Fabrice Hyber dans Taba (2012) dévoile « le dynamisme de la pensée sur l’immobilisme du support ». Cette « chose mentale », « œuvre laboratoire », est une œuvre aboutie et la mise en scène de différents rôles du dessin

Les conditions de création de la musique, de la danse, du théâtre, de l’œuvre visuelle, de l’architecture, de l’écrit ou du cinéma au XXIe siècle obligent les artistes à ne plus considérer la scène, le livre, l’œuvre comme un lieu de représentation fermé mais comme un domaine d’expérimentation, d’expériences, de rencontres et d’échanges : un lieu ouvert. L’œuvre elle-même devient béante, libre, disponible aux interactions diverses (milieu, environnement, public). Les autres champs de la création connaissent le même mouvement du centre vers la périphérie et de porosité depuis la fin des années soixante du XXe siècle »

Le projet se constitue étapes après étapes .

Le questionnement concerne maintenant l’intégration de ces voeux dans le projets artistique ….

A suivre

Alayne GIsbert-Mora