Le 11 mai dernier, les élèves de seconde art visuel, patrimoine, arts plastiques et histoire des arts se sont rendus à Montignac sur le site Lascaux IV.
La grotte de Lascaux, à 185 m d’altitude, domine de 110 m le fond de la vallée de la Vézère, en Dordogne, près de Montignac. La cavité présente un développement de galeries accessibles à l’homme d’environ 235 m pour un dénivellé de 30m.
Depuis sa découverte, le « sanctuaire » a été découpé selon sept secteurs ornés, la Salle des Taureaux, le Diverticule axial, le Passage, la Nef, le Cabinet des Félins, l’Abside, le Puits.
Les motifs pariétaux de la salle des Taureaux sont les plus imposants de l’art paléolithique, 130 figures dont 36 représentations animales : cheval, aurochs, vaches et taureaux, cerf. Ces thèmes se retrouvent de manière récurrente dans les différents espaces souterrains de ce sanctuaire. L’ours est exceptionnellement présent.
Le support des murs conduit, suivant sa qualité, roche, calcite blanche, à l’utilisation de différents outils. La gravure prend parfois le relais des tracés au pinceau ou au tampon. La peinture, très présente, est parfois appliquée par pulvérisation.
Des figures, en apparence seulement ébauchées, sont complétées par l’association avec des reliefs naturels, formes naturelles susceptibles d’être transformées en représentations animales ou humaines.
La palette des peintres de Lascaux associe le noir à l’éventail des couleurs chaudes, brun foncé, rouge et jaune, pigments d’origine minérale dans leur ensemble : oxydes métalliques, fer et manganèse, mais aussi charbon de bois ; pour les rouges, des hématites, pour les jaunes, des goethites.
Les copies de Lascaux
LASCAUX II La grotte a été fermée au grand public dans les années 1970 en raison de la multiplication des erreurs de conservation . Une double coque en béton dont l’intérieur reproduit fidèlement la grotte originale. Sur une armature métallique sont posées plusieurs couches de grillage à mailles fines pour retenir le béton projeté. La paroi est reconstituée par un procédé de fibro-ciment (trois épaisseurs d’un béton spécial à base de chaux, sable et poudre de marbre). Les œuvres pariétales furent ensuite reproduites avec des pigments naturels par une équipe conduite par l’artiste peintre Monique Peytral. Situé à 200 mètres de l’original, ce fac-similé a ouvert ses portes en 1983.
LASCAUX III En 2003, le conseil général de la Dordogne commande au plasticien Renaud Sansonet à son atelier la réalisation de fac-similés de scènes figurant dans la nef de Lascaux, non représentée dans Lascaux II, etdestinée à voyager à travers le monde entier pendant plusieurs années en tant qu’ambassadeur de la Dordogne et de sa Vallée de l’Homme. Bordeaux, à2012 au 6 Chicago, puis Houston et Montréal en 2013-2014, Bruxelles fin 2014, Paris, Genève, en 2015, Gwangmyeong en Corée du Sud, en 2016, Tokyo et 3 villes japonaises, fin 2016-2017, Shangai, fin 2017, début 2018. e
LASCAUX IV
Un centre international de l’art pariétal présentant, entre autres, un fac-similé intégral de toutes les parties ornées de la grotte de Lascaux ouvre fin 2016. Le cabinet norvégien Snohetta74 conçoit le site que nous visitons.
En deux ans, 34 personnes « peintres, plasticiens, restaurateurs d’art,décorateurs, sculpteurs, résineurs, serruriers, infographistes et […] informaticiens » ont réalisé en deux ans et demi trente-six panneaux représentant 900 m2 de surfaces ornées ( des blocs de polystyrène
réalisés par fraisage numérique et assemblés en parois, dont le relief est ensuite affiné et modelé à la main par des modeleurs et sculpteurs avec un enduit à base de pâte à papier moule pour une coque résine, sur laquelle sont appliquées les patines colorées et les peintures pariétales.
La réplique se prolonge de plusieurs salles de médiations et « ateliers » autour de la Grotte. Articulées en une surenchère de déploiements technologiques, qui loin de laissés les élèves captivés, les noient dans les applications et gadgets technologique. Tous ses filtres atténue la poétique du lieu et nos têtes pensantes ne sont pas dupes !
Une belle journée, riche en sensations, découvertes et réflexions pour les options ‘art’ !
Une visite virtuelle à partir de prises de vue panoramiques permet de se faire une idée de la réalisation.
Enfin, l’exposition du peintre Gasiorowski passe quasi inaperçue auprès des visiteurs charentais.