Dans le cadre du projet gaulois, les élèves latinistes et hellénistes de Mme Vanspeybroeck, de Mme Laborde et de M. Galtier ont rencontré l’autrice dessinatrice Cécile Chicault à la médiathèque mardi 23 janvier.
Céline Chicault est l’autrice, entre autres, de la série La saga de Wotila qui à travers le destin de Wotila, un jeune garçon, nous éclaire sur le peuple des Goths au Ve siècle.
Cécile Chicault a réalisé plusieurs BD historiques notamment 14 juillet et a participé aux ouvrages La Charente une terre d’histoire et Dordogne-Périgord une terre d’histoire.
Au programme de cette rencontre des échanges sur la construction d’un scénario historique et l’utilisation de documents d’époque.
Son travail de création commence toujours par un travail important de recherche. Il reste aujourd’hui peu de traces des Gaulois. Pour écrire sur la série Wotila, elle a notamment visité le Musée Saint-Raymond à Toulouse ou encore des vestiges de villas gallo-romaines dans le Gers. Pour construire son scénario elle a cherché à comprendre la façon dont les Wisigoths appréhendaient la mort, la vie, leur rapport à la religion. Sa lecture de l’ouvrage de Claude Lecouteux La mort, l’au-delà et les autres mondes a été particulièrement éclairante.
Les Goths croyaient entre autres à l’existence de trois âmes, aux revenants protecteurs mais aussi à ceux qui reviennent pour se venger. Ces croyances ont nourri la trame narrative de sa saga.
Céline Chicault a ensuite présenté les différentes étapes de la construction d’une BD, évoquant au passage son métier d’autrice dessinatrice et ses relations avec les éditeurs. Selon elle aujourd’hui il est plus difficile de rendre visible son travail car les publications de BD sont très nombreuses, les jeunes dessinateurs utilisent beaucoup les réseaux sociaux pour faire connaître leurs créations. La question de l’IA et des conséquences pour les auteurs et les dessinateurs a été évoquée, amenant les élèves à s’interroger sur cette révolution technologique.
La création d’une BD commence par la rédaction d’un synopsis de deux ou trois pages, un résumé de l’histoire qui permet de présenter le projet à l’éditeur et d’obtenir son aval.
Ensuite vient le temps de l’écriture du scénario puis celui de la rédaction du storyboard, un brouillon dessiné de chaque page.
Parmi les éléments composant les planches de la BD Wotila nous retrouvons la lampe à huile utilisée par les Gaulois. C’est cet objet qu’a choisi Cécile pour nous mettre, élèves et enseignants, au dessin durant la dernière partie de la séance !
Une belle rencontre avec une autrice dessinatrice passionnée et talentueuse !
Vous pouvez retrouver ses publications à la médiathèque.
A noter : en mai, une exposition à la médiathèque retracera les différentes activités réalisées dans le cadre du projet gaulois
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