La météo du 9 février dernier est la genèse de ce projet “Bilans Climatiques” qui a eu lieu en 4 grandes étapes durant cette année 2022.
Ce mercredi d’hiver les 1ère spé arts plastiques se sont égayés aux alentours des bâtiments du lycée afin d’effectuer une collecte de données variées et plasticiennes documentant le climat de la journée et donnant ainsi une .image à l’immatériel climatique recherché. L’ensemble des photographies, vidéos, prises de son, nuanciers de peinture, températures et pressions atmosphériques captés est cumulé sur une plateforme en ligne par 6 groupes distincts.
En mars, les plasticiens composent une image abstraite et synthétique à partir de certaines données collectées (photographies, nuancier, température ressentie) et produisent ainsi des tableaux constitués de peinture et collages.
“Nous cherchons à transmettre ce que nous observons en différentes « stations » (climatiques) à l’extérieur du batiment du lycée , de traduire l’atmosphère d’une journée, nos ressentis physiques et émotionnels ce jour là, de manière à ce que le spectateur puisse à son tour ressentir les lieux, sans en avoir une image figurative.
Bien que nous ayons suivi des protocoles des choix ont été opérés par chacun, que l’on pourrait qualifier de sensibles. Les œuvres présentées sont l’expression de cette sensibilité et de sentiments à transmettre au public.”
Jade MK
Parallèlement, les informaticiens commencent l’écriture d’un programme (algorithme) qui use des données non encore utilisée par les plasticiens (vidéo, sons, pression atmosphérique). Ce dernier est conçu de façon à générer des images animées à partir des images fixes et abstraites des plasticiens.
En avril, les images collectées en février sont une nouvelle fois remises en jeu selon un protocole imaginé par Gauthier Plaetevoet et le collectif Meth.o.tapes.
Durant 2 jours d’atelier des fragments sont prélevés et recomposés dans des grilles d’ambiance par les plasticiens. Ces agencements sont pensés à partir de mots écrits et définis par chaque groupe.
Les informaticiens présentent les images GIF générées par leur programme.
En mai, a lieu le vernissage de l’exposition co élaborée par Meth.o.tapes, les 1ères arts plastiques et les 1ères NSI.
“Dans le Bocal, nous montrons une œuvre très grande et abstraite qui contient plusieurs collages de petits carrés d’images, comme une mosaïque, caractérisée par un mot, tel « lumineux ». Certaines images montrent des formes, des couleurs et des position dans le format choisi par leur créateur en fonction d’un sentiment ou juste d’une envie.
Plein de petits drapeaux accrochés en guirlandes forment des mots, des phrases. L’ensemble se réfère au thème de la météo. Cela peut être abstrait : difficile de savoir le temps qu’il fera la semaine suivante. Il peut faire beau un jour et pleuvoir le lendemain ; les raisons qui conduisent ce changement ne sont pas toujours programmables.
Ici, tout fait œuvre, chaque petit mouvement, chaque détail, réfléchis pour composer un tableau, en choisissant la situation des formes et des couleurs dans le format. Il en va de même pour les mini tableaux ou les collages. Chaque partie en corrélation avec l’ensemble fait œuvre dans cette exposition.
On peut se référer aussi bien à Berndnaut Smilde, qui crée des nuages en intérieur et immortalise l’instant, où ce dernier prend forme dans son exposition par une photographie, qu’à Sol Lewitt, inventeur de l’art conceptuel, qui crée des protocoles à suivre pour obtenir et rejoué à chaque nouvelle installation ses Walldrawings .”
Charlyne